10 conseils pour rédiger votre manuscrit dans les règles de l'art

Ça y est ! Vous avez une idée d'histoire, vous êtes prêt à la mettre noir sur blanc ou vous avez même déjà commencé. Alors se pose la question : comment rédiger votre texte pour en faire un manuscrit professionnel que vous pourrez faire lire, soumettre à des éditeurs, ou qui devra vous servir de base pour en faire une maquette de livre que vous auto-publierez ?

Premier conseil avant d'entrer dans le vif du sujet : démarrez tout de suite avec une structure propre. Il est beaucoup plus difficile de revenir ensuite sur un texte déjà écrit et de changer le formatage. Certes, pour la police et les interlignes, c'est easy, mais il y a des détails beaucoup plus traîtres qui pourraient vous donner du fil à retordre par la suite (croyez-moi, je suis passée par là !).

Voici donc mes dix conseils pour rédiger votre manuscrit dans les règles de l'art.

1. Choix de la police et interligne

Ici, c'est simple : Times New Roman. C'est la norme. Ne faites pas dans l'original là-dessus.

Simple aussi, l'interligne doit être double. Au grand minimum, si la taille d'interligne requise pour soumettre votre manuscrit n'est pas précisé par l'éditeur ou si vous comptez auto-éditer directement, prenez un interligne d'une ligne et demie. C'est confortable.

2. Taille de caractères

Pour le texte, le 12pt est la norme. Le 11pt peut se tenter et est parfois demandé dans le cadre de certains concours. Mais pour faire simple, prenez du douze pour le corps de votre texte.

Pour les chapitres, vous pouvez choisir de rester sur du 12pt en mettant en lettres capitales, ou passer sur une taille de caractères supérieure, du 14pt par exemple, ou les deux. Vous pouvez aussi mettre les chapitres en gras.

Même chose si vous avez différentes parties dans votre livre.

Si vous utilisez des citations en tête de chapitre, il convient de les mettre entre guillets et en italique.

3. La ponctuation

Vérifiez que votre ponctuation est bien précédée d'espace insécable quand elle requiert un espace (c'est le cas pour les deux points, les points d'interrogation et d'exclamation, les guillemets, notamment). Normalement, c'est automatique dans Word. Pour le vérifier, faites apparaître les marques de formatage. Vous devez voir un ° entre la dernière lettre du mot et la ponctuation. Pourquoi c'est important ? Et bien parce que sans cela, vous risquez de vous retrouver avec un point d'interrogation tout seul à la ligne et ce n'est pas très joli.

4. Les tirets de dialogue

Attention ! Il s'agit d'un tiret long : — et non du tiret court : - ou –.

Vous pouvez le copier-coller ci-dessus et l'ajouter dans mon texte ou aller le chercher dans les caractères spéciaux dans Word.

Il est suivi d'un espace insécable (essentiel pour éviter des espacements de longueur aléatoire entre le tiret et le premier mot lors de futurs changements de formatage, surtout si vous auto-éditez par la suite).

N'oubliez pas de le faire précéder d'un retrait comme à chaque début de paragraphe (voir point suivant). Par contre, seule la première ligne du texte de dialogue est en retrait. Les autres lignes sont alignées à gauche contre la marge, sans retrait, comme dans un paragraphe, tant que la parole ne change pas (si une autre personne intervient, alors, on refait un tiret de dialogue précédé d'un retrait, et ainsi de suite.)

5. Les retraits en début de paragraphe

Le retrait automatique est de 1,25 cm. C'est trop grand par rapport à ce qui se fait dans les romans (prenez-en un en main pour vérifier par vous-même). Pour être réaliste, il faut ajuster le retrait sous Word dans "paragraphe" à une taille deux fois plus petite (j'ai fixé mes retraits à 0,63 cm).

Vérifiez bien par la même occasion dans la configuration "paragraphe" que ce retrait s'applique uniquement pour la première ligne.

Ce retrait est à utiliser pour le début de paragraphe mais également pour chaque nouvelle ligne de dialogue.

6. Les marges

Restez sur des marges classiques, ni trop larges ni trop petites. 2,5 cm haut/bas et gauche/droite, c'est bien. Vous pouvez réduire à 2 cm mais pas plus petit.

7. Le format

Un manuscrit se rédige en format A4.

8. La numérotation et les pieds de pages

La numérotation s'ajoute au choix en bas à droite ou au centre en pied de page. Faites-la commencer au plus tôt en page 2 (la première page étant la couverture de votre manuscrit. Voir point suivant)

N'hésitez pas à ajouter votre nom et le titre de votre manuscrit en petit au pied de chaque page (times new roman en 10pt par exemple)

9. La première page ou couverture de votre manuscrit

Elle doit contenir:

- Le nom de l'auteur

- Le titre du roman

- La mention "roman" éventuellement

- Vos coordonnées complètes (nom (le vrai si vous écrivez sous un pseudonyme), adresse postale, téléphone, e-mail)

Utilisez un alignement de paragraphe centré.

Choisissez une taille de caractères assez grande pour le nom de l'auteur et le titre de votre ouvrage, avec le nom de l'auteur un peu plus petit que le titre. Par exemple, taille 24pt et 28pt avec en plus le titre en gras. Vous pouvez aussi utiliser des lettres capitales.

Pour vos coordonnées, à placer ne bas de page, on reste sur du Times New Roman 12pt.

10. Les sections

Pour séparer votre page de couverture, vos chapitres et parties, utilisez des sauts de page via "ajouter/saut de page" dans Word. Ceux-ci ne bougeront pas même si la longueur du texte de vos sections évolue, et donc, la structure de votre manuscrit restera propre au fil de l'écriture.

Voilà, il ne vous reste plus qu'à écrire votre histoire !

J'espère que ces quelques conseils vous aideront pour démarrer la rédaction sur une base bien structurée.

Bonne écriture à toutes et tous !